Ce que disent les autorités sanitaires


Les effets des ondes radio sur la santé ont fait l’objet de plusieurs milliers d’études scientifiques. Les résultats de ces études ont donné lieu à des avis de nombreux organismes internationaux et d’autorités sanitaires dans différents pays.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Comité scientifique de l’Union européenne sur les risques sanitaires émergents (SCHEER), et la Commission internationale sur la protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP) concluent que l’exposition liée aux réseaux sans fil et à leurs usages n’engendre pas d’effets nocifs avérés pour la santé du public si cette exposition est en-dessous des limites recommandées par l’ICNIRP. Cette commission devrait publier prochainement une actualisation de ses limites.

Il convient de distinguer l’exposition mobile de l’exposition des antennes relais. Dans le cas du mobile, l’exposition de l’utilisateur aux ondes radio est proche, locale et limitée dans le temps. Dans le cas des stations d’émission (antennes relais, émetteurs de radio et de télévision) elle est lointaine, permanente et beaucoup plus faible.

  • Avis du Comité des risques émergents et nouveaux (SCHEER) de février 2015 :

« Selon les résultats des recherches scientifiques actuelles, aucun effet néfaste sur la santé n’est établi si l’exposition reste inférieure aux niveaux fixés par les normes en vigueur, »

  • ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) rapport sur les radiofréquences Octobre 2013.  Dans son communiqué de presse, l’ANSES énonce :

« L’ANSES publie ce jour les résultats de l’évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences sur la base d’une revue de la littérature scientifique internationale, actualisant ainsi l’état des connaissances publié en 2009. Cette actualisation ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition  de la population. »

  • Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à l’expertise « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants –  juin 2016

« Les travaux d’expertise menés par l’Agence sur la base des données actuelles issues de la littérature scientifique internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes. »

Les avis sanitaires sur les antennes

A ce jour, les experts internationaux n’ont pas identifié de risques sanitaires liés à une exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes relais, dès lors que les valeurs limites d’exposition du public sont respectées. Dans son aide-mémoire de mai 2006 « Champs électromagnétiques et santé publique: antennes relais et technologies sans fil » (n° 304), l’OMS rappelle que les niveaux d’exposition aux radiofréquences des antennes relais et des réseaux sans fil sont si bas qu’il n’y a aucun effet sur la santé humaine. Elle précise également qu’au vu des faibles fréquences et niveaux d’exposition, l’organisme absorbe cinq fois plus de signaux de la radio FM et de la télévision (qui émettent 24h/24 depuis plus de 60 ans sans qu’aucun danger pour la santé des riverains n’ait été constaté) que des antennes relais. L’OMS et les autorités sanitaires internationales indiquent donc qu’il n’y a pas de risque pour la santé à vivre près d’une antenne relais.

Aide-mémoire n°304 de l’OMS de mai 2006 Champs électromagnétiques et santé publique, stations de base et technologie sans fil :  
« Compte tenu des très faibles niveaux d’exposition et des résultats de recherche à ce jour, il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé »

Les avis sanitaires sur la 5G

Les avis sanitaires sur les mobiles

Depuis une vingtaine d’années, les téléphones mobiles ont fait l’objet de plus de 1 000 études scientifiques. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les groupes d’experts sanitaires ont analysé toutes ces études scientifiques. En mai 2011, le Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences dans la catégorie 2B « peut-être cancérogènes ». A cette catégorie 2B appartiennent également, par exemple, des substances comme l’aloe vera ou les légumes au vinaigre. Le CIRC a choisi le groupe 2B parmi 5 classifications prédéfinies. Il indique par ce choix, que le lien entre ondes radio et cancer n’est ni « démontré » ni « probable » qui sont deux autres catégories de son système de classification.

Une monographie a été publiée par le CIRC en avril 2013 faisant un point complet sur le rapport entre les radiofréquences et la santé : dosimétrie, mécanismes d’actions thermiques et non thermiques, biologie et épidémiologie.

En juin 2011, tout en rappelant le classement du CIRC, l’OMS dans son aide-mémoire n°193 « Champs électromagnétiques et santé publique : téléphones portables » a conclu : « à ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé ». Ce constat vaut pour tous les téléphones mobiles et sans fil, qu’ils soient GSM (2G), UMTS (3G), LTE (4G), 5G, DECT et Wifi.

Dans l’attente des résultats des études en cours, l’OMS et les groupes d’experts sanitaires accompagnent cette conclusion de recommandations très simples à mettre en œuvre pour limiter l’exposition aux ondes radio, comme par exemple téléphoner avec un kit oreillette ou dans des zones où la réception est de bonne qualité (voir notre rubrique « les bonnes pratiques »).

Les avis sanitaires sur le wifi

L’OMS et les derniers avis sanitaires (Canada, Royaume-Uni, Suède, Australie, Nouvelle-Zélande) indiquent que les équipements wifi ne présentent pas de risques pour la santé au vu de leur très faible puissance d’émission (inférieure à 0,1 watt).

A propos de l’hyper-sensibilité électromagnétique

L’hypersensibilité électromagnétique (HSEM) a fait l’objet  au plan international de recherches scientifiques depuis de nombreuses années. En 2005, l’OMS en a conclu dans son aide mémoire n°296 « Champs électromagnétiques et santé publique: hypersensibilité électromagnétique » : « Il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux champs électromagnétiques ». Les conclusions de cet aide-mémoire ont été depuis confirmées par différentes agences sanitaires en France et dans le monde. 

En France en mars 2018, l’ANSES rappelle dans son avis:

  1.  « il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes. »
  2. « les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. »
  3. « … Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social. »
    L’ANSES insiste et conclut : « … Au final, aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS. »