Vos questions sur le mobile


Est-ce que l’utilisation du téléphone mobile présente un risque pour la santé ?
Depuis une vingtaine d’années, les téléphones mobiles ont fait l’objet de plus de 1 000 études scientifiques. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les groupes d’experts sanitaires ont analysé toutes ces études scientifiques. En mai 2011, le Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences « comme peut-être cancérogènes pour l’homme ». En juin 2011, tout en rappelant le classement du CIRC, l’OMS dans son aide-mémoire n°193 « Champs électromagnétiques et santé publique : téléphones portables » a conclu : « A ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé ». Ce constat vaut pour tous les téléphones mobiles et sans fil, qu’ils soient GSM (2G), UMTS (3G), LTE (4G), DECT et Wifi. Dans l’attente des résultats d’autres études en cours, l’OMS et les groupes d’experts sanitaires accompagnent cette conclusion de recommandations très simples à mettre en œuvre pour limiter l’exposition aux ondes radio, comme par exemple téléphoner avec un kit oreillette ou dans des zones où la réception est de bonne qualité.

COSMOS, une étude de cohorte internationale visant à compléter les connaissances relatives à l’utilisation des téléphones portables et à leur cancérogénicité potentielle, a publié en mars 2024 ses résultats sur la base de plus de 250 000 participants recrutés au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni entre 2007 et 2012. Les auteurs de la publication concluent “la quantité cumulée d’utilisation de téléphones portables n’est pas associée au risque de développer un gliome, un méningiome ou un neurinome acoustique.”

Le rapport bi-annuel 2022-2023 du CIRC publié en 2024 fait part des recherches récentes qui ont montré que l’utilisation normale des téléphones mobiles ne semble pas augmenter le risque de gliome (forme de tumeur cérébrale). Concernant les effets de l’usage très intensif des téléphones, les études suggèrent notamment que les risques observés dans ce groupe pourraient être influencés par des biais lors de la collecte des données.

S’il n’y a pas « d’effet nocif pour la santé », pourquoi poursuivre les recherches ?
Même s’il existe un consensus scientifique, la société civile, avec l’évolution des technologies, continue de se poser des questions auxquelles les scientifiques souhaitent apporter leurs réponses.

Comment connaître le DAS de son mobile ?
La valeur du débit d’absorption spécifique (DAS) doit être fournie par les fabricants des appareils . Cette information peut être consultée dans les notices, sur les sites des constructeurs ainsi que sur le portail créé à cet effet par l’association des fabricants de téléphones mobiles et elle est affichée en boutique en France et sur les sites marchands d’Orange dans tous les pays européens

Comment réduire son niveau d’exposition aux ondes lors de l’utilisation d’un mobile ?
Plusieurs moyens existent comme utiliser le téléphone mobile dans des zones où la réception est de bonne qualité, utiliser un kit « mains libres » (filaire ou bluetooth).

Quel est le facteur de réduction de l’exposition apporté par les kits « mains libres » ?

Des études ont montré que, en moyenne, le DAS effectif d’un kit « mains libres » est au moins 10 fois inférieur à celui d’un téléphone utilisé sans.
Celui d’une oreillette Bluetooth est même de l’ordre de 100 fois inférieur.

Lien sur une étude publiée sur le site de l’ANFR à ce sujet : https://www.anfr.fr/liste-actualites/actualite/lanfr-publie-une-etude-sur-lexposition-aux-ondes-du-telephone-portable-utilise-avec-un-kit-oreillette-des-niveaux-reduits-dun-facteur-dix-en-moyenne

Lorsque l’on porte un appareil médical électronique (de type pacemaker, stimulateurs, etc.), y’a-t-il des précautions particulières à respecter avec son mobile ?
Les autorités sanitaires recommandent que le mobile soit porté à une distance minimale de 15 cm de l’appareil médical. Il est également recommandé de consulter au préalable la notice de l’appareil médical et d’en parler à son médecin.

L’usage du mobile présente-t-il un risque pour une femme enceinte ?
Les limites d’exposition du public pour les équipements sans fils ont été établies par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), organisme reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé et composé de scientifiques et médecins. Les limites grand public intègrent la situation particulière de la femme enceinte pour laquelle.  , par précaution pour l’enfant à venir, certaines autorités sanitaires nationales recommandent l’éloignement du mobile du ventre.

Les enfants sont-ils plus sensibles aux ondes radio ?
Rien ne démontre aujourd’hui que les enfants soient plus sensibles aux champs électromagnétiques émis par les téléphones. Néanmoins, des travaux expérimentaux et notamment des modélisations de l’exposition sont en cours. Ils devraient permettre de vérifier s’il existe une spécificité des enfants dans ce domaine. Dans l’attente de l’ensemble des résultats de ces travaux, certaines autorités sanitaires recommandent l’usage modéré du mobile par les enfants et les adolescents.

Y a-t-il des recommandations particulières liées à l’usage des mobiles professionnels ?
Non : les téléphones utilisés par les professionnels sont identiques à ceux commercialisés pour le grand public: ils ont un DAS tête et un DAS membres inférieurs à 2W/kg et un DAS tronc inférieur à 4W/kg. Les recommandations d’usage sont donc les mêmes que pour le grand public.

Les points d’accès (« box », bornes Wifi publiques, répéteurs…) présentent-ils un risque pour la santé ?
Destinés à améliorer l’usage des terminaux mobiles au quotidien, ces équipements sont de très faible puissance   de l’ordre quelques dizaines de milliwatts (mW). Comme l’indique l’aide-mémoire de l’OMS n° 304 publié en mai 2006 : « il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé ».
Par ailleurs, la proximité de l’émetteur (box, répéteur, petite antenne…)  améliore sensiblement la réception en indoor (à l’intérieur de l’habitation). Ainsi, le contrôle de puissance du terminal peut parfaitement jouer son rôle et dans ce cas, il fonctionne à des puissances très inférieures à sa puissance maximale. L’exposition due au terminal s’en trouve d’autant diminuée.

Existe-t-il des recommandations liés à l’utilisation d’autres équipements que mon mobile tels que les clés 3G, 4G, 5G, routeurs ou box de poche , etc. ?
En ce qui concerne les équipements susceptibles d’être utilisés près du corps, les valeurs limites, les recommandations d’usage et consignes de sécurité sont les mêmes que celles s’appliquant aux téléphones mobiles. Dans tous les cas, il est nécessaire de consulter la notice du constructeur.