UK – Les études des cas de cancer chez les animaux exposés à plusieurs types de radiofréquences ne sont pas une priorité (étude) – Janvier 2018


Des chercheurs de l’agence britannique de protection de la santé, Public Health England, ont conclu que les données actuelles n’indiquent pas une augmentation considérable des risques de cancer suite à une exposition à des radiofréquences.

Le manque de mécanisme plausible et l’absence d’une hypothèse claire signifient que les études sur les animaux exposés à plusieurs fréquences sont « considérées comme irréalisables à l’heure actuelle et….non recommandées comme prioritaires.

Des chercheurs de l’agence britannique de protection de la santé, Public Health England, ont conclu que les données actuelles n’indiquent pas une augmentation considérable des risques de cancer suite à une exposition à des radiofréquences. Le manque de mécanisme plausible et l’absence d’une hypothèse claire signifient que les études sur les animaux exposés à plusieurs fréquences sont « considérées comme irréalisables à l’heure actuelle et….non recommandées comme prioritaires.

Cet article (ouvre un nouvel onglet) commence par affirmer que les préoccupations en matière de sécurité à l’égard des téléphones mobiles ont poussé de nombreux pays à lancer des programmes de recherche au début des années 2000. Les “…résultats de toutes ces études n’ont révélé aucun risque pour la santé publique avec un quelconque degré de certitude. »

Cet article résume les données concernant les expositions typiques subies par la population, à des sources proches et éloignées du corps, les données des études épidémiologiques et des études effectuées sur les animaux, et identifie les futurs besoins en matière de recherche. Leur bilan sur le plan épidémiologique est le suivant :

“Globalement, les résultats des études épidémiologiques ne permettent pas d’affirmer qu’une exposition aux champs de radiofréquence (RF) liée à l’utilisation de téléphones mobiles, représente un risque important pour la santé de la plupart des individus. Toutefois, la possibilité d’une augmentation de ces risques chez un petit nombre de gros utilisateurs ne peut être exclue avec certitude, bien que ces risques accrus soient plutôt liés à l’ancienne technologie qui exposait les tissus de la tête et du cou à des champs plus intenses. »

Ils prennent note de l’étude du NTP et déclarent que les résultats disponibles sont “loin d’être probants.” Ils rapportent que “les données disponibles des études réalisées sur les animaux ne laissent pas supposer qu’une faible exposition à long terme à une ou deux RF puisse avoir une incidence notable sur la cancérogenèse.”

La différence fondamentale entre les études épidémiologiques et les études en laboratoire est la suivante :

“la plupart des individus sont exposés à un mélange complexe de fréquences et de signaux d’intensité variable (pas uniquement aux signaux RF d’un téléphone mobile mais aussi à d’autres radiofréquences et à des champs de basse fréquence), alors que la majorité des études sur les animaux ont été réalisées en utilisant une fréquence unique et souvent le signal d’un téléphone mobile de seconde (ou de troisième) génération.”

On pourrait s’appuyer sur cette différence pour demander des recherches plus poussées sur les expositions à plusieurs types de fréquences mais ils estiment que “un tel programme de travail est actuellement irréalisable et n’est pas prioritaire” en raison de l’absence de données mettant en évidence une « augmentation conséquente des risques”, l’absence d’un “mécanisme d’interaction plausible” et “l’absence d’une hypothèse claire permettant d’orienter le choix des fréquences spécifiques à étudier”.

Par conséquent :

“Globalement, sur la base de cette analyse, la probabilité qu’une exposition à plusieurs RF de faible niveau ait des conséquences inattendues et augmente considérablement le risque de cancer, est considérée comme faible mais cette éventualité n’est pas à exclure. Il serait néanmoins prudent de réaliser ces études sur les animaux qu’après avoir parfaitement identifié un mécanisme d’interaction et en connaissance des paramètres d’exposition les plus pertinents. »

Remarque : Cet article s’inscrit dans une série de documents sur les Effets d’expositions combinées et de co-expositions aux champs électromagnétiques (ouvre un nouvel onglet).

Bibliographie :          

Les expositions à de multiples fréquences sont-elles la clé des futures recherches en matière de radiofréquence ? (ouvre un nouvel onglet) Sienkiewicz et al., Frontiers in Public Health. 5 : 328. vendredi 8 décembre 2017.