Vos questions sur la 5G et la santé


La 5G présente-t-elle un risque pour la santé ?
La 5G utilise des bandes de fréquences connues et pour lesquelles les autorités sanitaires ont rendu des avis.
Les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) encadrent les seuils d’exposition de 0 à 300 GHz. L’OMS a conclu que l’exposition liée aux réseaux sans fil et à leurs usages n’engendre pas d’effets nocifs avérés pour la santé du public si cette exposition est en-dessous des limites recommandées.
En dessous des seuils définis par l’OMS, les agences sanitaires internationales et nationales sont alignées sur l’innocuité des radiofréquences utilisées dans la téléphonie.

En Europe, le Comité des risques émergents et nouveaux (SCHEER) a rendu un avis en février 2015 :
« Selon les résultats des recherches scientifiques actuelles, aucun effet néfaste sur la santé n’est établi si l’exposition reste inférieure aux niveaux fixés par les normes en vigueur.»

L’ICNIRP (Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants) a mis à jour ses recommandations en prenant en compte la 5G le 11 Mars 2020 et confirme les valeurs limites travailleurs et grand public pour les fréquences actuellement exploitées par les opérateurs.

Source : ICNIRP RF EMF  Guidelines 2020

Quels sont les seuils réglementaires pour l’exposition du public aux ondes radio émises par les antennes 5G ?
Les seuils en vigueur dans de nombreux pays d’Europe, pour l’exposition du public aux ondes radio de la téléphonie mobile -dont la 5G fait partie- sont les seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ils s’appliquent à tous les appareils et services émettant des ondes radio.

  • Pour la 5G, Le seuil est de 39 V/m à 700 MHz et de 61 V/m à 3,5 GHz et 26GHz

 

Pour les mobiles 5G, les limites règlementaires sont les mêmes que pour la 2G, 3G, 4G : DAS inférieur à 2W/kg.
Les seuils restent inchangés suite à la publication des recommandations de l’ICNIRP

Comment ces seuils sont-ils contrôlés ?
Des normes mondiales concernant la méthodologie de mesure de l’exposition de la 5G ont été publiées par la CEI (Comité Electrotechnique International). Elles font référence et sont reprises par les différents pays concernés par la 5G.
L’ICNIRP (Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants) définit les seuils limites, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) travaille à la recommandation de ces valeurs limites. En Europe, elles sont recommandées depuis Juillet 1999 pour le grand public et une directive a été publiée pour les travailleurs, en France elles sont reconnues par la législation par décret du 3 mai 2002.

Ces seuils limites sont vérifiés régulièrement du point de vue scientifique par des autorités sanitaires telles que le SHEER (Comité scientifique de l’Union européenne sur les risques sanitaires émergents), ou l’ANSES (fr).

Les organismes de normalisation : CEI (Commission électrotechnique internationale),  l’ITU (Union internationale des télécommunications) et le CENELEC (European Committee for Electrotechnical Standardization) définissent les méthodes de mesures.

Le contrôle de l’exposition aux ondes radio se fait au niveau national, en ce qui concerne les antennes. En France, c’est l’ANFR (Agence nationale des fréquences) qui s’en charge.

Concernant les mobiles, les fournisseurs mesurent le Débit d’absorption spécifique (DAS) qui doit être affiché sur le manuel d’utilisation, certains pays comme la France via l’ANFR effectuent des contrôles de DAS à l’aveugle dans les boutiques.

Le CIRC-OMS a classé les RF (radiofréquences) dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme. Qu’en pensez- vous pour la 5G?
Le CIRC OMS a classé les Radiofréquences, dont fait partie la 5G, dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme, ce qui correspond à une catégorie dans laquelle le risque cancérogène n’est ni démontré, ni complètement exclu. Cette catégorie comprend de nombreuses autres substances, y compris par exemple les cornichons ou l’aloe vera… Il faut donc avoir une vue globale de ce classement.

Les seules précautions d’usages recommandées par les autorités sanitaires concernent l’usage intensif des téléphones portables contre l’oreille, quelle que soit la technologie employée (2G, 3G, 4G, 5G). Un bon réseau de téléphonie mobile avec une qualité de connexion élevée ainsi que l’optimisation des téléphones portables pour un rayonnement le plus bas possible en font aussi partie.
Orange a mis en ligne des précautions d’usage sur ce site -rubrique Votre mobile.

Certains scientifiques demandent un moratoire sur la 5G, est-ce nécessaire ?
Depuis, l’annonce du développement de la 5G des voix s’élèvent pour dénoncer des incertitudes concernant l’impact de la 5G sur la santé. Leurs arguments concernent le cancer, les affections neurologiques, la reproduction, l’électro-sensibilité, le bien être… Ils ne sont pas nouveaux et ont déjà été avancés lors du déploiement de la 2G, 3G, 4G depuis les années 90. Ces arguments ont tous été pris en compte dans un nombre très importants d’études et réfutés par la plupart des autorités sanitaires nationales et internationales.

La 5G (26GHz) ondes millimétriques présente-t-elle un risque pour la santé ?
Les fréquences de la bande 26-28 GHz qui seront utilisées pour la 5G font partie des ondes millimétriques. Elles permettent un meilleur débit et une plus faible latence.
Pour l’instant, en Europe, ces fréquences ne sont pas allouées et donc pas utilisées à des fins commerciales.
Cette bande de fréquences est déjà prise en compte dans les rapports et avis sanitaires et dans les réglementations sur les ondes radio en Europe et en France.
Le seuil d’exposition à ne pas dépasser est de 61V/m. En dessous de ce seuil, les autorités sanitaires internationales et nationales considèrent qu’il n’y a pas de risque pour la santé.
Cette bande de fréquences n’est pas nouvelle est déjà utilisée par d’autres services qui peuvent être visualisés sur la fresque des fréquences ANFR.

La base de l’OMS répertorie plus de 350 études sur ces bandes de fréquences. Pour les futures fréquences 5G, de nombreuses recherches ont été menées sur d’autres applications utilisant ces fréquences qui les utilisent depuis plusieurs décennies à des niveaux de puissance bien supérieurs à ceux des télécommunications mobiles. Aucune indication d’incidence sur la santé d’expositions aux intensités liées aux communications mobiles n’a été observée.

A noter toutefois, que certaines autorités sanitaires dont l’ANSES en France, la BFS en Allemagne, recommandent la poursuite des recherches dans cette gamme de fréquences, notamment pour l’industrie des télécoms.

Les petites antennes 5G (26Ghz) présentent-elles un risque pour la santé ?
Ces petites antennes ne présentent pas de risque pour la santé car l’exposition qu’elles génèrent est au-dessous du seuil en vigueur (61V/m). Elles ont des puissances comparables à celles des points d’accès Wifi (quelques centaines de mw). Il n‘y a pas de précaution particulière à prendre.
Elles sont pour l’instant très peu déployées car les bandes de 26GHz n’ont pas été allouées en Europe.

La 5G va utiliser des antennes actives à faisceaux variables (ou antennes adaptatives). De quoi s’agit-il ? Sont-elles déjà utilisées ? Leurs effets sur la santé et sur l’environnement sont-ils contrôlés ?
Toutes les antennes de téléphonie mobile doivent respecter la réglementation en vigueur en termes d’exposition aux ondes. Il en va de même pour la nouvelle génération d’antennes dite « antennes adaptatives » ou « antennes actives à faisceaux variables ».
Celles-ci sont en mesure d’orienter la puissance apparente rayonnée de manière ciblée sur les utilisateurs et à la demande. Ceci présente deux avantages : d’une part l’élimination des ondes superflues aux alentours des utilisateurs ; d’autre part, une utilisation plus efficace de l’énergie, mieux concentrée sur l’essentiel de l’usage.

Les antennes sont en effet capables de sonder le mobile afin de déterminer la direction optimale pour servir le client. Le réseau ne « connaît » à aucun moment la position du téléphone, mais il sait dans quelle direction communiquer avec lui. La 5G sera donc plus précise et moins diffuse.
En France, Les réglages et la mise au point de cette nouvelle technique se font dans le cadre d‘essais réalisés dans les villes par les opérateurs, encadrés par l’ANFR (Agence nationale des fréquences). Afin de respecter le principe de précaution, les antennes y sont déployées avec un facteur de sécurité majoré sur l’exposition. Comme toutes les antennes de téléphonie mobile, cette nouvelle génération d’antenne active respecte bien sûr la réglementation en termes d’exposition aux ondes.