Dispositifs anti ondes : une efficacité contestée par la DGCCRF – Mai 2016


La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) met en doute l’efficacité des dispositifs « anti ondes ».

Des sites internet qui profitent de «  l’anxiété des consommateurs »

La DGCCRF a réalisé en 2015 une enquête (ouvre un nouvel onglet) sur les conditions de commercialisation des dispositifs « anti ondes » pour les téléphones mobiles.

D’après la DGCCRF, la plupart des argumentaires pour vendre ces produits sont sans fondement, basés sur des études « non reconnues officiellement » et usant d’un vocabulaire « fantaisiste ou entièrement inventé ». Ainsi La DGCCRF va rédiger trois procès-verbaux pour pratiques commerciales trompeuses, engager une procédure d’injonction pour faire modifier la présentation d’un produit, et envoyer des avertissements aux sites concernés.

Patchs ou galet anti ondes, bandeau de protection du ventre destiné aux femmes enceintes… inutile de se précipiter sur ces produits souvent chers et dont l’utilité est fortement contestée.

Des études rassurantes quant aux impacts des ondes sur la santé

Sur la base des données du registre national du cancer d’Australie, des chercheurs de l’Université de Sidney (ouvre un nouvel onglet) ont analysé le nombre de cancers par tranches d’âges et par sexe chez près de 35 000 patients diagnostiqués entre 1982 et 2012.

Les auteurs de l’étude  n’ont trouvé aucune augmentation du nombre de cancers associable à l’augmentation rapide de l’utilisation du mobile en Australie.

D’après les auteurs : « La stabilité observée du nombre de  tumeurs cérébrales en Australie entre 1982 et 2012 dans toutes les tranches d’âge suggère que l’augmentation des cancers dans le groupe le plus âgé est difficilement attribuable à l’utilisation du mobile. Nous émettons plutôt l’hypothèse que l’augmentation de l’incidence des cancers en Australie est liée à l’arrivée de procédures de diagnostic améliorées». Cette étude est maintenant la cinquième étude nationale basée sur des registres du cancer – après celles des U.S.A., des Pays nordiques, d’Angleterre et de Nouvelle Zélande – arrivée aux mêmes conclusions.

Selon Catherine Hill, épidémiologiste du cancer à l’Institut Gustave-Roussy : «L’évolution de l’incidence des tumeurs cérébrales n’a rien à voir avec les téléphones portables, mais seulement avec la qualité du diagnostic! En supposant qu’un sur-risque existe, il sera de l’ordre de l’indétectable. C’est étonnant, les gens continuent à fumer mais ils ont peur de leur téléphone portable…»

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